« Il n’y a jamais trop de livres »

[…] il n’y a jamais trop de livres ! Il en faut, et encore, et toujours ! C’est par le livre, et non par l’épée, que l’humanité vaincra le mensonge et l’injustice, conquerra la paix finale de la fraternité entre les peuples…

 

Oui, tu souris, je sais que tu appelles ça mes idées de 48, de vieille barbe, comme vous dites en France, n’est-ce pas ? monsieur Froment. Mais il n’en est pas moins vrai que l’Italie est morte, si l’on ne se hâte de reprendre le problème par en bas, je veux dire si l’on ne fait pas le peuple ; et il n’y a qu’une façon de faire un peuple, de créer des hommes, c’est de les instruire, c’est de développer par l’instruction cette force immense et perdue, qui croupit aujourd’hui dans l’ignorance et dans la paresse… Oui, oui ! l’Italie est faite, faisons les Italiens.

 

Des livres, des livres encore ! Et allons toujours plus en avant, dans plus de science, dans plus de clarté, si nous voulons vivre, être sains, bons et forts !

Émile ZolaRome (1896)