« Il n’y a de grand parmi les hommes que le poète, le prêtre et le soldat »

 

Il n’y a de gouvernement raisonnable et assuré que l’aristocratique. Monarchie ou république, basées sur la démocratie, sont également absurdes et faibles. […] Il n’existe que trois êtres respectables : le prêtre, le guerrier, le poète. Savoir, tuer et créer. Les autres hommes sont taillables ou corvéables, faits pour l’écurie, c’est- à-dire pour exercer ce qu’on appelle des professions.

 

Il n’y a de grand parmi les hommes que le poète, le prêtre et le soldat ; l’homme qui chante, l’homme qui bénit, l’homme qui sacrifie et se sacrifie. Le reste est fait pour le fouet. Défions-nous du peuple, du bon sens, du cœur, de l’inspiration et de l’évidence.

Charles BaudelaireMon cœur mis à nu (1864)