La mondialisation a créé une fracture entre deux clans : les Anywhere (ceux de Partout) et les Somewhere (ceux de Quelque-Part).
Il y a les diplômés de l’enseignement supérieur et les autres. Ceux qui ont des revenus confortables, et les autres. Ceux qui ont un réseau, et ceux qui ont juste une famille. Ceux pour qui l’immigration est une chance, et ceux pour qui elle est une mise en concurrence. Ceux pour qui changer, c’est bien ; et ceux pour qui changer, c’est perdre. Les premiers décident des changements politiques, sociaux et culturels, alors qu’ils sont minoritaires.
Cette grande fracture s’est désormais enkystée en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en France ; elle menace l’équilibre des démocraties partout dans le monde. Dans cette analyse subtile, David Goodhart plaide pour un compromis négocié entre les deux parties. Il prône ce qu’il appelle un « populisme décent », sans quoi la démocratie ne sera plus qu’une farce.
Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Valérie Le Plouhinec. – Editions les Arènes
Ancien journaliste au Financial Times, David Goodhart a fondé le principal magazine d’idées en Grande-Bretagne, Prospect. Il est aujourd’hui l’une des voix les plus originales et les plus écoutées outre-Manche. Il a été interviewé dans Le Monde en novembre 2018 sur les Gilets jaunes.
– La Croix Hebdo : « Les Partout contre les Quelque-Part, la nouvelle lutte des classes ?
– Famille Chrétienne : aux racines du populisme
– L’Express : « Elites mondialisées et citoyens enracinés »
– LES « PARTOUT »CONTRE LES « QUELQUE PART » (Books)
L’identité est-elle vraiment au coeur de nos fractures sociétales ? (France Culture)
Les matins reçoivent l’essayiste David Goodhart dont le célèbre ouvrage est désormais traduit en français. Il sera rejoint par l’eurodéputé et journaliste Bernard Guetta.
«Les gens qui voient le monde de n’importe où et ceux qui voient le monde de quelque part». C’est ainsi que David Goodhart, essayiste britannique, décrit les deux clans entre lesquels seraient divisées les démocraties occidentales. Il analyse le vote populiste comme une revanche des perdants de la mondialisation face à la domination des « élites libérales-libertaires”.
Comment expliquer cette fracture ? Sonne-t-elle le glas du clivage gauche / droite ? La poussée du populisme met elle les démocraties en danger ?
Notre invité David Goodhart, auteur de « Les deux clans : la nouvelle fracture mondiale » (Les Arènes) sera rejoint par Bernard Guetta, journaliste et eurodéputé du groupe Renaissance, et auteur de « Le tour du monde, Tome 1 – L’enquête hongroise (puis polonaise, italienne et autrichienne) » (Flammarion).
ENTRETIEN – Dans son livre qui a fait événement outre-Manche, récemment traduit en français sous le titre Les Deux Clans. La nouvelle fracture mondiale (Les Arènes), l’essayiste britannique décrit les causes profondes du Brexit. Le triomphe des conservateurs illustre le tournant social des tories, explique-t-il.
LE FIGARO. – La victoire de Boris Johnson est-elle celle des «Somewhere» contre les «Anywhere»?
David GOODHART. – En Grande Bretagne, le principal clivage politique se situe entre les 20 % à 25 % de la population que je nomme les «Anywhere», bien instruits, mobiles, et qui ont tendance à favoriser l’ouverture, l’autonomie et la liberté ; et, en face, environ 50% de la population, les «Somewhere», au niveau d’études moindre, qui sont plus enracinés et ancrés dans leurs valeurs. Ils mettent davantage l’accent sur l’attachement à leur culture et à leur communauté que les «Anywhere». La victoire de Boris Johnson – plébiscité par les classes ouvrières du Nord et des Midlands, mais aussi par la population des campagnes et des villes moyennes, parfois aisée, qui tend à adhérer aux valeurs conservatrices – a fait voler en éclats le prestige et la puissance de la gauche urbaine et «libérale» des «Anywhere».
En quoi est-ce une révolution idéologique pour le Parti conservateur? Est-ce la fin de l’ère thatchérienne?
L’ère thatchérienne a pris fin il y a déjà dix voire quinze ans, y compris au sein des tories! Cependant, on peut dire que ce scrutin confirme ce point final. L’idée d’un Royaume-Uni fondé sur une économie de marché dérégulée qui émergerait au lendemain du Brexit a toujours été un mythe de la gauche. En s’appropriant le Brexit, le parti des tories évolue en profondeur, cette évolution se traduit en termes économiques par un virage à gauche. C’est un processus qui est engagé depuis plusieurs années. Il suffit de relire le manifeste de Theresa May pour s’en rendre compte, il est très tourné vers la social-démocratie, en incluant des propositions pour inclure plus de représentation salariale dans les conseils d’administration des entreprises. Le manifeste de «Boris» est plutôt flou sur tous les sujets mais étant donné la nouvelle base électorale du parti, composée de beaucoup plus de cols-bleus et de bas salaires, le «small state, low tax» des tories appartient désormais au passé. Les nouveaux électeurs conservateurs veulent des infrastructures publiques décentes, un système de santé public (NHS) renfloué et un État-providence. On fait le même constat lorsque l’on examine les origines sociales des membres de la Chambre des communes et leur évolution. Dans les années 1970, plus de 75 % des parlementaires étaient issus des plus hautes écoles privées ; après ces législatives, je m’attends à ce que ce chiffre diminue d’au moins un tiers. La manière dont le parti concilie les intérêts de ses nouveaux électeurs avec sa base historique du Sud est à surveiller dans les années à venir. Cela signifie aussi que les prochaines étapes de négociations avec l’Union européenne porteront davantage sur des questions d’aides publiques que de dérégulation.
Pourquoi l’écrasante majorité des observateurs a-t-elle nié pendant si longtemps le désir d’une majorité de Britanniques de quitter l’Union européenne?
Il ne s’agit pas seulement des observateurs, les politiques aussi! C’est une accumulation de circonstances très particulières qui a abouti à l’impasse où se trouvait le Brexit (avant les législatives de la semaine dernière, NDLR). La victoire étroite du «Leave» au référendum de juin 2016 a dû être ensuite appliquée par des parlementaires qui, pour 75 % d’entre eux, ne soutenaient pas le Brexit. En outre, le gouvernement avait alors une majorité réduite aux Communes et par la suite a perdu tout espoir de réunir une majorité! La tentation était trop grande pour les opposants au Brexit d’entrer dans la brèche pour bloquer le processus. Ils ont eu cette marge de manœuvre en raison de l’arithmétique parlementaire.
L’un des faits les plus déprimants à propos de l’impasse où se trouvait le Brexit est que le vote de juin 2016 était en réalité une affirmation de l’État nation et du contrat social. L’incapacité de trouver un accord sur la mise en œuvre du Brexit (au moins jusqu’à maintenant) était un symptôme de l’affaiblissement des liens nationaux, de la capacité à trouver un consensus. Un des aspects essentiels de la démocratie est d’accepter la légitime victoire de la majorité dans une élection. De nombreux «perdants» du référendum n’ont pas accepté cette règle. Une bonne partie de la classe «éduquée» au Royaume-Uni a souffert de ce que l’on appelle parfois le «Brexit Derangement Syndrome». Une part de leur identité est liée à la vision «libérale» et ouverte sur le monde que l’Union européenne incarne. Ils n’ont pas pu accepter que des personnes raisonnables puissent être en désaccord au sujet des coûts et des avantages de l’appartenance à l’Union européenne. Pour eux, il s’agit quasiment d’une forme de sentiment religieux, peut-être un peu comme l’attachement au communisme de beaucoup d’intellectuels britanniques (et encore plus de Français!) dans les années 1930.
Dans votre dernier livre, vous plaidez pour un «populisme décent» qui permettrait de réconcilier les «Somewhere» et les «Anywhere». Boris Johnson est-il l’homme de la situation?
Oui, il apparaît comme un candidat étonnant pour le rôle qui lui est assigné. Il est extravagant, issu de la haute société et comédien! Mais on oublie qu’il est le premier premier ministre depuis plusieurs décennies à avoir dirigé un exécutif local: il a été maire de Londres pendant huit ans, il a donc une connaissance concrète de l’impact des politiques sur la vie quotidienne des gens. Le fait qu’il soit si ambitieux et qu’il passe facilement d’un bord idéologique à un autre va lui permettre de combler le fossé entre les «libéraux» et les conservateurs. Il a été un maire «libéral» de Londres, et à présent il va pouvoir associer ce «libéralisme» à une rhétorique nationale-populiste pour parvenir à achever le Brexit tout en réduisant la fracture Nord-Sud du pays. Il est aussi possible qu’il prenne des positions véritablement conservatrices sur les questions touchant la guerre culturelle. Jusqu’ici, les tories avaient laissé toute liberté à la gauche dans ce domaine. Boris Johnson ne donne pas le même sens que David Cameron à l’expression «One-nation toryism». Si l’ancien premier ministre conjuguait libéralisme économique et sociétal, Johnson veut repousser les excès du «woke liberalism»(militantisme radical de gauche sur les questions de société). Johnson n’est pas intimidé par le politiquement correct: il a notamment comparé les femmes portant la burqa à des «boîtes aux lettres». C’est une des causes de sa popularité auprès de l’électorat modeste, quelquefois intimidé par le discours des élites sur ces questions. Cela ne signifie pas qu’il va retourner des années en arrière et accepter racisme et discriminations comme la gauche voudrait le faire croire. Il a été marié pendant des années avec une femme à moitié indienne et son cabinet est le plus représentatif de la diversité de l’histoire du royaume. Mais cela signifie créer une forme inédite de libéralisme, qui soit pertinente aussi bien pour les «Somewhere» que pour les universitaires londoniens. Et qui, sur la question sociale, ne confond pas conservatisme et autoritarisme.
David Goodhart : aux racines du populisme (Famille Chrétienne)
Impossible de comprendre les Gilets jaunes, le Brexit ou l’élection de Donald Trump sans passer par cet essayiste anglais aux analyses originales. Nous l’avons rencontré lors de son dernier passage à Paris.
David Goodhart est un journaliste et essayiste britannique. Son essai à succès The road to somewhere vient enfin d’être traduit en français sous le titre Les Deux Clans (Les Arènes). Quand on lui demande de se présenter pour les lecteurs de Famille Chrétienne, il joue le jeu sans faire de manières. Issu d’une famille huppée de sept enfants, fils d’un député conservateur apparenté aux Lehman, célèbres banquiers américains d’origine allemande, ancien d’Eton, la plus chic des public schools anglaises, il appartient à cette élite mondialisée et mobile qu’il appelle les « Anywhere », les « Partout », qui ces dernières années ont imposé leur loi aux « Somewhere », les « Quelque part », ceux qui sont attachés à leur territoire. Il n’en dénonce pas moins cette domination sans partage des gagnants de la mondialisation, qui a provoqué le Brexit au Royaume-Uni, l’élection de Trump aux États-Unis, les Gilets jaunes en France, etc. Entretien.
Cette fracture entre gens de « Partout » et gens de « Quelque part » n’a-t-elle pas toujours existé ?
Si, bien sûr. Il y a toujours eu des gens portés vers l’international, ayant un bon niveau d’études, plutôt moins enracinés que les autres, ceux que j’appelle les « Anywhere », les « Partout ». Mais leur nombre a beaucoup augmenté en Occident ces dernières années. J’estime leur proportion à 25 % de la population. Ils ont longtemps été sensibles aux valeurs traditionnelles, notamment sur des thèmes comme la sexualité, la criminalité, l’immigration, l’identité nationale. Aujourd’hui, les « Partout » pensent que leurs valeurs changement social, ouverture, autonomie, individualisme doivent dominer. Ils sont devenus arrogants. Le fossé s’est creusé avec le reste de la population, en particulier avec les « Quelque part ». Je ne dis pas que -ces derniers devraient dominer, bien sûr : je crois nous avons besoin d’un équilibre.
Cette évolution est-elle due à la mondialisation ?
Oui, particulièrement depuis la fin de la guerre froide. Beaucoup de choses ont changé à la fin des années 1980 et durant les années 1990 : l’intégration de la Chine à l’OMC, la désindustrialisation de nos pays, l’accélération de l’immigration au Royaume-Uni avec l’arrivée de Tony Blair au pouvoir, les changements dans la vie familiale et dans les relations entre hommes et femmes… Durant ces années, pour résumer, la droite a gagné économiquement et la gauche culturellement. Le populisme, c’est la réaction à la victoire culturelle de la gauche. La gauche est allée trop loin, par exemple en matière de politique du genre, d’égalité entre hommes et femmes. On a confondu l’égalité entre hommes et femmes avec l’identité des sexes : nous sommes égaux, évidemment, mais pas identiques, il suffit d’ouvrir les yeux !
Durant ces années, pour résumer, la droite a gagné économiquement et la gauche culturellement. Le populisme, c’est la réaction à la victoire culturelle de la gauche.
Vous montrez que le débat sur le Brexit oppose les « Partout », qui ont surtout des arguments économiques – le Brexit va nous appauvrir – et les « Quelque part » qui veulent conserver un style de vie, de société, en bref une identité. C’est un vrai dialogue de sourds.
En effet, je crois que c’est l’une des principales caractéristiques des « Partout ». Leurs arguments sont rationalistes et économiques. Je me souviens par exemple d’un discours de David Miliband [député travailliste, secrétaire d’État aux Affaires étrangères entre 2007 et 2010, Ndlr] où il ne disait pas un mot de l’identité de la Grande-Bretagne, de la souveraineté nationale, de l’immigration…
Quant au Brexit lui-même, j’ignore quelles seront ses conséquences économiques – certains secteurs souffriront, d’autres en bénéficieront –, mais de toute façon elles seront moins graves que ne le seraient les dégâts politiques provoqués par le maintien dans l’Europe…
Les « Quelque part » sont plus nombreux que les « Partout » : ils devraient l’emporter politiquement. Or, en Europe, ce n’est pas le cas. Pourquoi ?
La classe politique, en Europe, est très dominée par les diplômés. À peu près 95 % des députés – je crois que c’est pareil en France – à comparer à leur pourcentage de la population : 35 % environ. La classe politique ne représente pas véritablement le peuple. D’ailleurs, les réseaux sociaux, Twitter, Facebook reflètent ce décalage, et on constate chez les « Partout » une sorte de panique provoquée par ces nouvelles formes de communication : nous avons donné à ces gens un mégaphone, il faut les canaliser ! Naissent ainsi des idées ridicules chez les « Partout », comme cette fake news selon laquelle les Russes auraient volé nos élections. Mais enfin c’est absurde ! C’est typique de cette conception qu’ont les libéraux de gauche des gens ordinaires : ils n’ont pas vraiment d’idées, facilement manipulables…
Le Brexit a-t-il été un vote idéologique ou sociologique ?
Essentiellement sociologique. L’Europe a été le dommage collatéral d’un débat national entre les « Quelque part » et les « Partout ». Les valeurs des « Partout » sont si dominantes dans les partis politiques, même chez les conservateurs, que beaucoup de « Quelque part » ne votaient plus, estimant que plus personne ne les représentait. Le référendum sur l’Europe a été l’occasion pour eux de dire non aux changements qu’ils subissent depuis des années, et qui leur sont imposés d’en haut. Et l’Europe est par excellence le symbole de la domination des « Partout » : libre circulation des hommes, ouverture des frontières, « technocratisation » de la politique, décisions de l’OMC prises par d’obscurs décideurs, et surtout le fait de ne plus maîtriser sa vie. À cela s’est ajouté, au Royaume-Uni comme aux États-Unis, le système politique bipartisan, qui ne couvre pas tout le spectre politique. Beaucoup pensent que leur voix ne compte pas.
Quelle est votre définition du populisme ? En français, c’est un mot péjoratif.
En anglais aussi. C’est une sorte d’insulte ! Populiste veut souvent dire simpliste, mais j’essaie pour ma part de ne pas l’utiliser de cette façon. Cela veut dire pour moi être hostile à l’establishment libéral, qui considère que gauche et droite ne sont plus des notions très pertinentes et veut le remplacer par le clivage ouvert/fermé. C’était le discours de Tony Blair il y a quelques années…
C’est un peu aussi celui d’Emmanuel Macron…
Oui, c’est une façon de voir très tournée vers soi-même. Connaissez-vous beaucoup de gens qui ont envie de vivre dans une société fermée ? Non, mais ce que constatent les « Quelque part », c’est que les formes d’ouverture qu’on leur a imposées ne leur ont pas été bénéfiques. Si vous êtes plombier à Londres et que votre ville est pleine de plombiers polonais, cela ne correspond pas à votre intérêt et vous êtes inquiet ! Cela ne veut pas dire que vous êtes xénophobe ou raciste…
L’un des concepts les plus controversés de mon livre est celui de populisme « décent », au sens qu’Orwell donnait à ce terme. La plupart de ceux que l’on appelle populistes ont accepté les évolutions en matière de race, de genre, de sexualité peut-être moins en France et dans les pays catholiques , ils ont accepté la libéralisation de la société, mais ils ne sont pas libéraux pour autant. Ils croient toujours beaucoup aux frontières et à la différence entre hommes et femmes, ils mettent la sécurité avant la liberté, promeuvent des règles draconiennes sur le terrorisme, etc.
Que pensez-vous du clivage entre droite et gauche ? Est-il obsolète ?
Non, mais ce clivage a été éclipsé d’une certaine manière par le partage des valeurs entre les « Partout » et les « Quelque part ».
Les gouvernements ont consacré plus d’énergie et d’argent à l’égalité dans le travail et au financement de la garde des enfants qu’au soutien fiscal à la famille et au mariage.
Vous avez un chapitre très intéressant et à contre-courant sur la politique familiale, dont vous dites qu’elle favorise les individus seuls au détriment des familles.
En effet, nous avons affaire dans nos sociétés à un État très intrusif, dû à une société de plus en plus individualiste. Cet État considérant que les femmes doivent travailler, au nom de l’égalité, il a mis en place au Royaume-Uni l’un des systèmes fiscaux les plus hostiles à la famille du monde développé. Les femmes du clan « Partout », diplômées, performantes professionnellement, n’ont pas besoin d’un soutien de famille masculin. Élever des enfants peut entraver l’avancement de leur carrière. Sous leur influence, les gouvernements, même conservateurs, ont consacré bien plus d’énergie et d’argent à l’égalité dans le travail et au financement de la garde des enfants qu’au soutien fiscal à la famille et au mariage. Et aucun effort n’a été tenté pour contrer le déclin de la famille biparentale chez les faibles revenus.
Les conséquences sont connues : outre une augmentation énorme de la dépense publique, des millions d’enfants souffrent de ne pas être élevés dans un foyer stable à deux parents, et de nombreux hommes à revenus modestes sont démoralisés, privés de la motivation de travailler pour nourrir une famille. Le clan « Partout » est enclin à ne voir que des individus là où il y a en fait une cellule familiale.
Charles-Henri d’Andigné