Le livre le passionnait ou, plus exactement, le rassurait. Dans un sens, il ne lui apprenait rien de nouveau, mais il n’en était que plus attrayant.
Il disait ce que lui, Winston, aurait dit, s’il lui avait été possible d’ordonner ses pensées éparses. Il était le produit d’un cerveau semblable au sien mais beaucoup plus puissant, plus systématique, moins dominé par la crainte.
« Les meilleurs livres, se dit-il, sont ceux qui racontent ce que l’on sait déjà. »
George Orwell – 1984