La première démarche de l’esprit est de distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux.
Pourtant dès que la pensée réfléchit sur elle-même, ce qu’elle découvre d’abord, c’est une contradiction […].
Quels que soient les jeux de mots et les acrobaties de la logique, comprendre c’est avant tout unifier.
Le désir profond de l’esprit même dans ses démarches les plus évoluées rejoint le sentiment inconscient de l’homme devant son univers : il est exigence de familiarité, appétit de clarté.
Comprendre le monde pour un homme, c’est le réduire à l’humain, le marquer de son sceau […].
Albert Camus – Le mythe de Sisyphe (1942)