Les hommes éminents ont la terre entière pour tombeau.
Ce qui les signale à l’attention, ce n’est pas seulement dans leur patrie les inscriptions funéraires gravées sur la pierre ; même dans les pays les plus éloignés leur souvenir persiste, à défaut d’épitaphe, conservé dans la pensée et non dans les monuments.
Enviez donc leur sort, dites-vous que la liberté se confond avec le bonheur et le courage avec la liberté et ne regardez pas avec dédain les périls de la guerre.
Harangue de Périclès, prononcée à Athènes en l’honneur des défenseurs de la patrie morts pendant la guerre du Péloponnèse ; rapportée par Thucydide (vers 470-404 av. J.-C) dans L’Histoire de la guerre du Péloponnèse, livre II, 43 (traduction de Jean Voilquin)