Ce qui irrite dans le désespoir, c’est son bien-fondé, son évidence, sa « documentation » : c’est du reportage.
Examinez, au contraire, l’espoir, sa générosité dans le faux, sa manie d’affabuler, son refus de l’événement : une aberration, une fiction.
Et c’est dans cette aberration que réside la vie, et de cette fiction qu’elle s’alimente.
Emil Cioran – Syllogismes de l’amertume (1952)