Que savons-nous du monde extérieur ? Rien, que les faits de conscience. Mais d’autre part toute conscience est conscience de quelque chose.
« Le véritable monde intérieur est le véritable monde extérieur. »
Il n’y a pas dualisme de l’esprit et de la matière. La chose « en soi » n’existe qu’objectivée par la conscience. La conscience, elle, existe « pour soi ».
Le caractère d’une chose est d’être ce qu’elle est, aveugle et inerte. La conscience s’apparaît ; elle est capable de s’arracher à son passé et de se projeter vers l’avenir ; elle est libre. Là nous sommes au cœur de l’existentialisme.
C’est une philosophie de la liberté, qui met la volonté humaine au centre de toutes choses. « L’homme est condamné à être libre. »
Tant que les Autres nous modèlent, nous acceptons leurs valeurs. Dès que nous créons nos propres valeurs, nous devenons pleinement responsables.
« Dès que la liberté allume son fanal dans le cœur de l’homme, les dieux sont sans pouvoir sur lui. »
André Maurois – De Gide à Sartre (1965)