[…] J’aime cela, qu’on se trompe ! C’est la seule supériorité de l’homme sur les autres organismes.
C’est ainsi qu’on arrive à la vérité ! Je suis un homme, et c’est parce que je me trompe que je suis un homme.
On n’est jamais arrivé à aucune vérité sans s’être trompé au moins quatorze fois ou peut-être cent quatorze et c’est peut-être un honneur en son genre.
Mais nous ne savons même pas nous tromper de façon personnelle.
Une erreur originale vaut peut-être mieux qu’une vérité banale.
La vérité se retrouve toujours, tandis que la vie peut être enterrée à jamais ; on en a vu des exemples.
Fiodor Dostoïevski – Crime et Châtiment (1866)