L’agitation frénétique de la période électorale ne fait que brocher sur l’irritation permanente qu’entretiennent les partis et les journaux.
Ainsi on dénature les hommes à qui l’on s’adresse ; avant de leur demander leur avis, on a déterminé leur réponse.
La démocratie fabrique le peuple qu’elle consulte.
Il n’y a pas de chemin du bon sens à l’urne ; il n’y a pas de voie ouverte à des vœux profonds, dans ce tumulte où toutes les passions jettent leur cri.
Abel Bonnard – Les Modérés (1936)