Nous rêvons de voyages à travers l’univers, mais l’univers n’est-il pas en nous ?
Nous ne connaissons pas les profondeurs de notre esprit.
Le chemin mystérieux va vers l’intérieur. C’est en nous, ou nulle part, qu’est l’éternité avec ses mondes, le passé et le futur.
Le monde extérieur est le monde de l’ombre, il projette son ombre dans l’empire de la lumière.
L’intérieur nous paraît naturellement si sombre, si solitaire et informe, mais comme nous le percevrons différemment lorsque l’obscurité aura disparu et que les corps d’ombre auront été repoussés.
Nous jouirons plus que jamais, car notre esprit aura été longtemps privé.
Georg Philipp Friedrich Freiherr von Hardenberg dit Novalis – Grains de pollen (Blüthenstaub – 1798)