Militaire de carrière, le capitaine Olivier Mas a toujours voulu intégrer les services secrets. Après un passage apprécié au sein des forces spéciales, il se retrouve dans une caserne à Verdun, coincé entre un travail répétitif et une vie quotidienne monotone. Il est grand temps pour lui de poser sa candidature et de rejoindre la DGSE.
Dès sa première convocation boulevard Mortier et pendant deux années, l’officier va tenir un journal de bord de sa nouvelle vie d’agent secret. Affecté au bureau du contre-terrorisme en pleine montée du djihadisme, il raconte de l’intérieur le quotidien de ces hommes et femmes de l’ombre au service de notre sécurité. Entre alertes attentats, gestion de crise, collecte de renseignements clandestins, filatures, recrutement et manipulation de sources en France et à l’étranger, Olivier va connaître l’adrénaline, le succès, mais aussi les échecs d’un métier pas comme les autres. Jusqu’à sa dernière mission au Liban, où la mort va venir frapper à sa porte.
Véritable «Bureau des Légendes» du réel, Profession espion est une plongée passionnante, intime et inédite dans l’univers si mystérieux des agents de la DGSE.
Pendant 15 ans, il était une légende : Beryl 614. – Olivier Mas a été agent secret pour la DGSE. Il raconte.
Olivier Mas, alias Beryl 614 est un ancien agent de la DGSE, la Direction générale de la Sécurité extérieure. Un service pour lequel il a travaillé pendant une quinzaine d’années. Il est l’auteur de « Profession espion » (Éditions Hoëbeke), plongée dans le quotidien passionnant et si mystérieux des agents secrets. Cet agent secret possède également sa propre chaîne Youtube « Talks with a spy » à découvrir ici : https://www.youtube.com/watch?v=MrW9q…
Si Youtube reste, à notre connaissance, une terre vierge pour les gendarmes vidéastes web, un ancien militaire, Olivier Mas, s’est lui fait un nom avec sa chaîne Talks with a spy. Beryl 614, alias Olivier Mas (un autre pseudonyme), raconte à ses 110.000 abonnés les coulisses passionnantes du renseignement. Un très bon chiffre mais encore très loin des stars françaises de Youtube telles que Squeezie (14,1 millions d’abonnées), Cyprien (13.5) et Norman (11.9). Il en a également tiré un livre, “Profession espion”. Nous l’avons rencontré à la sortie de son ouvrage, à l’automne 2019. En deux ans d’animation de sa chaîne, l’ancien militaire a publié quarante vidéos. De quoi devenir un Youtuber influent dans le monde militaire. L’exemple inspirera-t-il des gendarmes? Dans notre dossier sur les influenceurs, publié dans l’édition de mars de notre magazine, nous avons décrypté les gendarmes influents qui, pour le moment, préfèrent le réseau social twitter à la vidéo. “J’avais décidé, pour des raisons familiales, de quitter la DGSE, explique Olivier Mas à L’Essor. J’avais ce goût pour la vidéo, l’image, le récit. Cette activité me permet de parler du renseignement. C’est une matière qui m’a toujours passionné. Cela me permet de la mettre en l’image, de l’illustrer.” Influenceur YouTube ou pas, Olivier Mas est toujours tenu par le secret de ses anciennes fonctions. Une contrainte qu’il respecte. Du coup, “ma chaîne est plutôt bien vue de la DGSE”, remarque-t-il. Ses réussites? Assez classiquement, c’est un top qui est la vidéo la plus vue d’Olivier Mas, “Les 5 meilleurs services de renseignement du monde”, avec 294.000 vues. Derrière, on retrouve “Le bureau des légendes vu par un ancien” (204.000 vues) et une vidéo sur le service action (171.000 vues). Ses vidéos en anglais peinent par contre à percer. L’ancien espion français est d’abord influent auprès des francophones…
Olivier Mas, ex-agent secret à la DGSE : « Mentir, ça s’apprend » (France Inter)
« La réalité, ce n’est pas James Bond et courir sur des trains à pleine vitesse » raconte Olivier Mas, alias Beryl 614, ex-agent secret à la DGSE, la direction du renseignement extérieur français pendant quinze ans et invité de France Inter jeudi matin. Il est l’auteur de « Profession espion » (Éd. Hoëbeke).
Ancien agent secret à la DGSE, Olivier Mas (c’est un pseudonyme, NDLR), publie mercredi « Profession espion », livre qui raconte sa vie au sein du service de renseignement extérieur de la France. « Mentir, ça s’apprend« , raconte-t-il, dans un entretien non filmé dans les studios de France Inter, confidentialité oblige. « On fait des exercices, puis on ment de façon de plus en plus naturelle« , témoigne l’ex-agent dont l’activité n’était connue que de « sa famille proche, son épouse, quelques amis« . « Je n’ai pas eu à mentir tout au long de ma carrière, on ne ment jamais à ses collègues ou sa hiérarchie par exemple« , ajoute-t-il.
« La réalité ce n’est pas James Bond et courir sur des trains à pleine vitesse« , ajoute-t-il, expliquant avoir toutefois vécu « des moments de tension » lors de sa carrière d’agent. Olivier Mas décrit les qualités qu’un agent doit développer : « Il faut savoir faire confiance, faire preuve d’empathie pour entretenir cette relation entre la source et son officier traitant. Il faut aussi de la mémoire !« . Il évoque également la technique « du canard« . « Quand on fait le canard, c’est que l’on est très calme en surface et que les pattes s’agitent sous l’eau : quand c’est le cas, il faut vraiment ne rien laisser paraître« , poursuit-il. Malheureusement, l’ex-agent raconte peu de ses missions passées, là encore pour des raisons de confidentialité. Son manuscrit a d’ailleurs été soumis à la relecture de la DGSE.
Olivier Mas a également une chaîne YouTube, « Talks with a spy », dans laquelle il fait partager les réflexions et les confidences d’un espion.
Recrutement, entraînement, missions, et même repas à la cantine : Olivier Mas, alias Beryl 614, livre le récit de ses débuts à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), de 2005 à 2008, au contre-terrorisme. Olivier Mas est le nom choisi pour signer Profession espion (éditions Hoëbeke). Béryl 614 est le nom de code qu’il s’est donné pour alimenter sa chaîne YouTube, Talks With a Spy (87 000 abonnés). Les deux sont des pseudos. L’espion qui se raconte dans le livre, paru le 24 octobre 2019, ne s’écarte pas de l’extrême discrétion érigée en règle par son ancien service. Exemple : durant huit ans, ses deux premiers enfants ont ignoré que leur père travaillait à la DGSE.
Evidemment, pas de révélations dans cet ouvrage qui retrace les trois premières années (sur 13 au total) d’Olivier Mas au bureau du contre-terrorisme, section Irak puis Liban. Mais au travers de ce qui est racontable, le lecteur apprend beaucoup. Que l’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri en 2005 ne se boucle pas en quelques heures chrono, mais qu’il faut des mois pour obtenir un indice, un contact et une avancée notable. Que traiter une source génère des sueurs froides, quand celle-ci parle beaucoup trop fort dans le restaurant où a lieu le rendez-vous.
Je voulais aller à l’encontre des poncifs 007, raconter à la fois les missions et les problèmes de couple.à franceinfo
L’espion, ancien des forces spéciales (1er régiment parachutiste d’infanterie de marine), n’élude ni les échecs, ni les blocages, ni le quotidien pas toujours passionnant boulevard Mortier, au siège de la DGSE. Ni le mutisme auquel les agents sont soumis. Ainsi, cette scène, à la cantine :
« Lundi dernier, j’ai assisté à une réunion très intéressante avec un service étranger.
– Ah. Lequel ?
– Je préfère ne pas te le dire. »
Olivier Mas, ou Béryl 614, quel que soit son vrai nom, ne va pas au-delà de ses toutes premières années d’officier traitant au sein de « la boîte« . Pour être « pédagogique sur la profession », l’espion n’avait pas besoin, ni le droit, de retranscrire ses dernières années (il a quitté la DGSE en 2017), comme chef de poste à l’étranger. Quelques détails ont été changés dans le livre, sécurité oblige, mais le récit est passionnant, intime, et complète parfaitement un autre ouvrage de référence sur le sujet, celui de Jean-Christophe Notin, Les Guerriers de l’ombre, paru aux éditions Tallandier en 2017.
Il a bossé 15 ans à la DGSE (services secrets français) et écrit le live « Profession espion » : Olivier Mas aka Béryl614 analyse des films/séries sur l’espionnage dans ce nouvel épisode des « Vrais ».