Le vrai poète se reconnaît à ceci : tout lui dit.
Il s’en est fallu de bien peu que rien ne m’ait dit.
Louise-Victorine Ackermann – Pensées d’une solitaire (1882)

J’ai autant que possible évité de parler de moi dans mes vers.
Faire de la poésie subjective est une disposition maladive, un signe d’étroitesse intellectuelle. D’ailleurs, tout poète qui ne pense qu’à lui sera bientôt à bout de chants et de cris.
C’est au nom de la Nature, c’est surtout au nom de l’Humanité qu’il faut élever la voix. Ces sources d’inspiration sont les seules vraiment profondes et intarissables.
[…] Chez les romantiques, l’expression embrasse plus de pensées qu’elle n’en peut étreindre. De là son caractère vague et incomplet.