« La campagne admet tout »

[…] Un entretien succède, et l’esprit dans les villes,
Dérouté par le cours des visites stériles,
Plus libre à la campagne, à lui-même se rend,
Et s’étend d’autant plus que le cercle est moins grand.
La campagne admet tout, l’amusement, l’étude,
L’exercice, les arts, la douce solitude : […]

Vous qui voulez aux champs couler des jours tranquilles,
Arrachez ces chardons autour de vos asiles,
N’admettez… Mais on ouvre, on appelle au festin,
Chacun adroitement se choisit son voisin :
De la cire qui luit les douces étincelles
Donnent une clarté propice au teint des belles ;
Toujours de préférence à ces banquets du soir,
D’un front épanoui la gaîté vient s’asseoir ;
La table offre partout de pareilles délices,
La campagne offre plus : c’est dans ces doux hospices,
C’est sous les mêmes toits que le sommeil est pris,
Et que la convenance a marqué les logis.

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