« Il n’y a pas d’homme plus malheureux que celui chez qui l’indécision est une habitude »

Le grand point en éducation est donc de se faire du système nerveux un allié et non pas un ennemi. C’est de placer et de capitaliser nos acquisitions pour vivre à l’aise sur les intérêts de ce capital.

Pour cela nous devons le plus tôt possible rendre automatiques et habituelles le plus grand nombre possible d’actions utiles, et nous garder comme de la peste des habitudes qui pourraient quelque jour nous être désavantageuses.

Plus nous confierons de détails de la vie quotidienne à la garde d’un automatisme sans effort, plus nous acquerrons d’autonomie à nos facultés supérieures et les rendrons libres de se consacrer exclusivement à leurs fonctions propres.

Il n’y a pas plus pauvre hère qu’un homme chez qui l’indécision seule est devenue habitude, et qui doit délibérer et vouloir pour allumer un cigare, boire un verre, se lever le matin et se coucher le soir, et pour entreprendre le moindre travail.

La bonne moitié de sa vie se passe à prendre et à regretter des décisions qui devraient lui être naturelles jusqu’à n’exister plus pour sa conscience. S’il est de ces devoirs journaliers que vous n’exécutiez pas encore automatiquement, corrigez, et tout de suite, un tel désordre.

William JamesPrécis de psychologie (1909)

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