« Et le désir s’accroît quand l’effet se recule »

NÉARQUE :

[…] Et cette sainte ardeur qui doit porter au bien
Tombe plus rarement, ou n’opère plus rien.
Celle qui vous pressait de courir au baptême,
Languissante déjà, cesse d’être la même,
Et, pour quelques soupirs qu’on vous a fait ouïr,
Sa flamme se dissipe, et va s’évanouir.

POLYEUCTE :

Vous me connaissez mal : la même ardeur me brûle,
Et le désir s’accroît quand l’effet se recule.
[…] Je crois, pour satisfaire un juste et saint amour,
Pouvoir un peu remettre, et différer d’un jour.

Pierre CorneillePolyeucte (1641)

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