France
Dix attentats déjoués en un an (Le Figaro)
Pour la première fois, le rapport de Sébastien Pietrasanta fournit le détail d’une dizaine d’attentats déjoués en France en un an. Certains, comme celui ciblant la base militaire de Port Vendres où trois djihadistes voulaient filmer la décapitation d’un haut gradé ou celui en octobre contre des militaires de la base de Toulon, sont connus. D’autres sont restés confidentiels.
Mardi 5 juillet 2016 matin, la commission d’enquête a examiné puis adopté le rapport. La commission s’est interrogée sur l’efficacité des actions conduites dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Elle a porté sa réflexion sur les points qui lui semblaient devoir faire l’objet d’une attention particulière : la réponse des forces de l’ordre, des secours, des organes de prise en charge des victimes et des services d’enquête. La commission s’est également intéressée à l’action des services de renseignements civil et militaire, au traitement pénal des affaires de terrorisme et aux modalités de la protection et de la sécurisation du territoire.
La commission d’enquête formule 40 propositions.
Le général Benoît Puga (63 ans) va quitter, le 6 juillet prochain, son poste de chef d’état-major particulier (CEMP) du président de la République. Ce n’est pas une surprise, car ce mouvement était prévu depuis le 9 juin dernier, date à laquelle le général Jean-Louis Georgelin (67 ans) avait annoncé son départ de l’hôtel de Salm, la grande chancellerie de la Légion d’honneur où il exerçait depuis juin 2010. Il fallait trouver un remplaçant à l’ancien chef d’état-major des armées (2006-2010).
Benoît Puga, sorti de Saint-Cyr en 1975 (promotion Maréchal de Turenne), a sauté à Kolwezi avec le 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP), est intervenu au Liban, au Tchad et sur de nombreux autres théâtres d’opération. Il revient commander le 2e REP (1996) avant d’être nommé général commandant des opérations spéciales (2004) et directeur du renseignement militaire (2008).
Ce mouvement a été rendu possible après l’annonce, faite la veille, de la nomination de l’amiral Christophe Prazuck aux fonctions de chef d’état-major de la Marine nationale (CEMM), poste occupé par l’amiral Rogel depuis juin 2011.
Ce sous-marinier de formation connaît bien l’Élysée pour y avoir été l’adjoint « marine » du chef d’état-major particulier du président de la République (CEMP) entre 2004 et 2006, avant de rejoindre le cabinet du chef d’état-major des armées (CEMA), qui était, à l’époque, le général Jean-Louis Georgelin.
Vers un big bang du renseignement pénitentiaire (Le Monde)
A peine arrivé Place Vendôme en janvier, le nouveau garde des sceaux a commandé à l’inspection de l’administration pénitentiaire et à l’inspection des services judiciaires une enquête sur le renseignement pénitentiaire. Remise il y a quelques jours à la chancellerie, elle met noir sur blanc les incohérences et les dysfonctionnements du dispositif en place. M. Urvoas devrait en prendre connaissance dès mercredi 6 juillet au retour de son déplacement aux Antilles et pourrait rapidement annoncer des décisions pour clarifier la doctrine et dessiner l’organisation d’un véritable service de renseignement propre à l’administration pénitentiaire.
Rapport sur la prise en charge de la radicalisation islamiste en milieu carcéral (CGLPL)
La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté publie un rapport d’enquête sur la prise en charge de la radicalisation islamiste en milieu carcéral, centré sur le fonctionnement des unités dédiées créées en 2016.
Salah Abdeslam, seul membre encore en vie du commando djihadiste responsable des attentats du vendredi 13 novembre à Paris, les plus meurtriers de l’histoire en France, a pu regagner la Belgique en voiture quelques heures après les attentats. Contrôlé en compagnie de deux personnes à 09H10 le samedi par des gendarmes à Cambrai, près de la frontière franco-belge, il a présenté des papiers à son nom. Salah Abdeslam a été retenu par les gendarmes, car il avait été inscrit par les autorités belges dans un fichier européen, le Système d’information Schengen (SIS II) pour des faits de droit commun. La voiture a toutefois été autorisée à repartir au bout d’une demi-heure. »Mais alors que Salah Abdeslam était connu des services belges comme appartenant à la mouvance djihadiste, pour quelle raison cette information ne figurait pas dans le fichier… », s’interroge le rapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats, qui présentera ses conclusions mardi. Plus d’une heure après que les gendarmes ont laissé repartir Salah Abdeslam, les autorités belges informent les Français de son appartenance à la mouvance jihadiste. Les gendarmes reçoivent alors l’ordre de l’interpeller, trop tard.
Les conditions de détention de Salah Abdeslam à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (JDD)
Depuis fin mai les députés, accompagnés de journalistes, peuvent inspecter les prisons à l’improviste. Mercredi, le JDD a accompagné Thierry Solère à Fleury-Mérogis. Jusqu’au bâtiment D3… et un détenu particulièrement « nerveux et fatigué » surveillé 24 heures sur 24 par un système vidéo.
La justice belge a annoncé, mercredi 6 juillet, avoir remis à son homologue française Mohamed Amri et Ali Oulkadi, deux complices présumés de Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos des attentats du 13 novembre.
Mohamed Amri, 27 ans, est soupçonné d’avoir ramené en voiture Salah Abdeslam à Bruxelles quelques heures après les attentats. Il conduisait une Volkswagen Golf dont il était propriétaire, et se trouvait en compagnie de Hamza Attou, qui a, lui, été transféré la semaine dernière en France.
Ali Oulkadi est, lui, soupçonné d’avoir conduit Salah Abdeslam dans une cache de la commune bruxelloise de Schaerbeek. Ce Français de 31 ans est un « ami de jeunesse » des frères Abdeslam, selon son avocat Olivier Martins, cité par Le Soir.
La photo de gauche représente Kaci Ouarab. À droite, le même homme est photographié avec Jawad Bendaoud. Cette image a été prise dans le centre de détention du Val-de-Reuil et diffusée sur Facebook. Kaci Ouarab purge actuellement une peine de neuf ans de prison pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Il a été interpellé dans le cadre de sa participation au groupe terroriste Ansar al-Fath, un réseau suspecté d’avoir planifié des attaques à Orly, dans le métro parisien et au siège de la DGSI.
Arrestation en Allemagne d’un proche présumé d’Abdelhamid Abaaoud (AFP)
Un Algérien de 20 ans, présenté comme un proche d’Abdelhamid Abaaoud et soupçonné d’avoir fait partie de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), a été interpellé en Allemagne, a indiqué le parquet fédéral.
En juin 2015, Abdelhamid Abaaoud, considéré comme l’organisateur des attentats qui ont fait 130 morts en novembre dernier à Paris, l’a chargé de partir en reconnaissance « sur la route des Balkans », alors principal itinéraire emprunté par des centaines de milliers de réfugiés pour gagner l’Europe, avec un intérêt appuyé pour « les contrôles frontaliers et les possibilités de passages aux frontières », selon le parquet allemand.Le suspect a ainsi quitté la Syrie en juin 2015 pour gagner la Turquie, puis la Grèce, la Serbie, la Hongrie et enfin l’Autriche, informant tout au long de son parcours Abaaoud.
Le « testament audio » d’Ibrahim El Bakraoui, le terroriste de Zaventem (DH)
Le fameux « testament audio » du terroriste Ibrahim El Bakraoui a été retrouvé sur l’ordinateur portable dont il s’est débarrassé dans une poubelle située au bas de sa planque de la rue Max Roos, à Schaerbeek, juste avant d’embarquer dans le taxi qui l’a conduit à l’aéroport de Zaventem, le 22 mars 2016. Il tente de dédouaner l’un de ses amis et complices, Mohamed Bakkali, arrêté le 26 novembre 2015 dans le cadre de l’enquête belge sur les attentats de Paris.
Mohamed Bakkali, 29 ans, est, pour rappel, soupçonné par les enquêteurs d’être l’un des logisticiens des attentats de Paris. Grâce aux belles berlines allemandes équipées de GPS intégrés qu’il a louées pour ses amis, il est également la piste qui leur a permis de remonter jusqu’aux planques des terroristes
Le Français arrêté en Ukraine avec un arsenal de guerre refuse de parler (Le Figaro)
Un magistrat et deux enquêteurs français se sont rendus à Kiev pour interroger Grégoire M., soupçonné de trafic d’armes et accusé par les services secrets ukrainiens d’avoir programmé des attentats en France.
Mafia du CO2: Arnaud Mimran est condamné à 8 ans de prison ferme (Mediapart)
Arnaud Mimran, organisateur du “casse du siècle” et intime de Benjamin Netanyahou, a été condamné, jeudi 7 juillet, à huit ans de prison au terme du procès de la fraude aux quotas de CO2. Il a quitté le tribunal escorté par les gendarmes, direction la prison. Un mandat d’arrêt a été émis contre son associé, qui ne s’est pas présenté.
Affaire Mimran: les 200.000 dollars qui enfoncent Netanyahou (Mediapart)
La retranscription du premier interrogatoire d’Arnaud Mimran dans le dossier du “casse du siècle” contredit les déclarations du premier ministre israélien, selon lesquelles il n’aurait touché de l’affairiste français qu’une unique donation de 40 000 dollars en 2001.
Un rapport sénatorial dénonce un islam de France largement influencé par l’étranger (Localtis)
Les deux rapporteurs s’inquiètent avant tout de l’influence étrangère de l’islam en France, que ce soit pour la formation, la désignation et le salaire des imams, le financement des mosquées ou encore les écoles privées hors contrat..
Union Européenne
Nigel Farage démissionne de la présidence du UKIP, estimant avoir « accompli sa mission »
« Mon objectif de sortir de l’UE est atteint, (…) j’ai accompli ma mission », a déclaré l’ancien trader de 52 ans lors d’une conférence de presse, précisant qu’il quittait la présidence du UKIP pour des raisons personnelles : « Pendant la campagne du référendum, j’ai déclaré que je voulais récupérer mon pays. Maintenant, je dis que je veux récupérer ma vie. »
Brexit : le splendide isolement des élites (Le Figaro)
Les réactions de contestation du Brexit s’apparentent à la «révolte des élites» théorisée par Christopher Lasch, vivant dans leur isolement du reste du peuple, estime le professeur Jacques de Saint Victor.
Accord UE-Canada : les parlements nationaux auront le dernier mot (Toute l’Europe)
La Commission européenne a annoncé que l’accord UE-Canada de libre-échange (CETA, ou AECG), trouvé entre les deux parties en 2014, sera soumis à l’approbation des 28 parlements nationaux de l’Union européenne.
CETA : une « discorde » providentielle pour Paris ? (Mediapart)
S’agissant du CETA, la « mixité » – qui reconnaît l’existence de dispositions de compétences nationales dans le traité – implique la ratification de tous les États membres, soit 42 parlements aujourd’hui. Mais d’une part l’obligation de ratification nationale n’est assortie d’aucun délai légal : les gouvernements prennent souvent des années pour l’organiser, au gré des contextes parlementaires locaux, de leur intérêt direct au traité et du risque politique à pousser un nouvel accord de libre-échange sur la scène publique. La mixité n’engage donc Paris à aucune échéance, et on peut parier que l’approche de 2017 et l’amputation du calendrier parlementaire dès février prochain renverront un vote national aux calendes grecques.
Mais surtout le texte du traité lui-même autorise la mise en œuvre de l’accord dès son acceptation par le Parlement européen. Seules les compétences « nationales », très peu nombreuses dans le cas du CETA, échapperont à cette règle ; toutes les dispositions de libéralisation du commerce et de l’investissement prévues explicitement par l’accord, même lorsqu’elles impliquent les administrations nationales, pourront être immédiatement appliquées, probablement début 2017, sans attendre les votes nationaux.
Entre le réalisme économique et sa propre survie en tant qu’institution, la Commission a finalement choisi la deuxième option. Pour apaiser Berlin et les pays du nord, elle a opté pour la fermeté, estimant que le Portugal et l’Espagne n’avaient pas pris suffisamment de mesures pour corriger leur trajectoire budgétaire.
Hongrie : référendum en octobre sur la relocalisation des réfugiés (AFP)
La Hongrie organisera le 2 octobre le référendum voulu par le gouvernement sur le plan européen de répartition des réfugiés dans les pays membres de l’UE auquel le premier ministre Viktor Orban est opposé, a annoncé aujourd’hui la présidence.
Les Hongrois seront appelés à répondre à la question suivante: « Voulez-vous que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation du Parlement hongrois? »
La BCE a présenté le nouveau billet de 50 euros, qui commencera à circuler en avril 2017 (Idé)
Monde – Géopolitique
Israël soupçonné d’avoir espionné le téléphone de Manuel Valls (L’Express)
Après une rencontre en haut lieu lors d’une visite officielle en Israël, le Premier ministre et ses collaborateurs ont été alertés par l’état de leurs téléphones portables qui leur avaient été confisqués au préalable. Une enquête est en cours.
SPINS : l’accord de renseignement franco-américain dévoilé (Intelligence Online)
Jean-Yves Le Drian a révélé le contenu des accords visant à renforcer les échanges de renseignements franco-américains, notamment dans le domaine militaire
Le Front al Nosra, branche syrienne d’Al Qaïda, a enlevé le chef de Djaïch al Tahrir, une brigade insurgée du nord de la Syrie soutenue par l’Occident, avec plusieurs de ses adjoints et de nombreux combattants samedi soir lors d’une vague d’attaques coordonnées. Cette brigade, qui compte 4.000 combattants bien entraînés, a été créée en février dernier dans le cadre d’un effort visant à unir les rebelles dits « modérés » de l’Armée syrienne libre, à un moment où une offensive du groupe Etat islamique menaçait l’un de leurs bastions près de la frontière turque.
Turquie : treize suspects inculpés et écroués pour l’attentat d’Istanbul (AFP)
Les autorités turques ont inculpé et écroué dimanche 3 juillet treize suspects, dont dix Turcs, pour « appartenance à une organisation terroriste », en lien avec le triple attentat-suicide qui a fait 45 morts mardi à l’aéroport Atatürk, a rapporté l’agence de presse Dogan.
Les autorités ont affirmé que les kamikazes étaient un Russe, un Ouzbek et un Kirghiz. Des médias turcs ont également identifié un Tchétchène comme le cerveau de l’attentat de l’aéroport. Il serait le chef de l’EI à Istanbul, selon le quotidien Hürriyet. Les ex-républiques soviétiques d’Asie centrale font partie des plus importants fournisseurs de jihadistes en Syrie et en Irak.
Plus de 200 morts dans un attentat contre la communauté chiite à Bagdad
L’attentat à la voiture piégée dans une rue commerçante d’un quartier chiite de la capitale irakienne a fait au moins 213 morts et plus de 200 blessés. L’explosion d’un camion réfrigéré chargé d’explosifs a été actionnée vers minuit dans une rue commerçante bondée où de nombreux habitants venaient faire leurs courses avant la fête de l’Aïd, qui marque la fin du mois sacré musulman du ramadan.
L’attaque de Karrada a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), selon des responsables irakiens et le site de surveillance des réseaux terroristes SITE
Cinq condamnés à mort exécutés après l’attentat de Bagdad (Le Monde)
Cinq condamnés à mort ont été exécutés lundi 4 juillet en Irak, a annoncé le ministère de la justice, au lendemain d’un attentat-suicide du groupe djihadiste Etat islamique (EI) qui a tué plus de 200 personnes à Bagdad. « Nous annonçons l’application ce matin de la peine de mort contre cinq prisonniers », a fait savoir le ministère, sans spécifier les crimes pour lesquels ils avaient été condamnés à mort.
Après l’attentat de Bagdad, le gouvernement irakien promet l’exécution de 3 000 condamnés (Le Monde)
Le premier ministre Haïder Al-Abadi a immédiatement pris une série de mesures pour renforcer la sécurité dans la capitale et ordonné au ministère de la justice l’exécution immédiate des personnes condamnées à mort pour terrorisme.
Trois mille autres personnes condamnées pour actes terroristes seront exécutées, a-t-il précisé, tout en prévenant qu’il « rejetterait catégoriquement » toute interférence internationale et tout argument relatif au respect des droits de l’homme.
Cet attentat se situe dans la continuité de la stratégie poursuivie par l’État islamique qui s’est constitué en Irak en 2006 sous le nom d’«État islamique en Irak» et visait d’abord et spécifiquement la communauté chiite
Pourquoi une recrudescence d’attentats maintenant? Il faut remettre cette attaque dans le contexte d’une recrudescence générale du mode opératoire de l’attentat suicide par Daech. Al-Adnani, le porte-parole de l’État islamique, avait annoncé que 2016 et en particulier le mois de Ramadan seraient les plus sanglants de ces dix dernières années.
Falloudja a été libérée par l’armée irakienne et par des milices chiites, et cette libération s’est accompagnée d’exactions envers des civils sunnites. Dans une logique de loi du talion, Daech s’en prend aux civils chiites. Il y a une dimension réactive: plus l’État islamique perd du territoire, plus il renoue avec l’action clandestine et les attentats-suicide qui étaient le mode opératoire privilégié de ses premières années en 2004-2006. Ses échecs territoriaux le font renouer avec une guérilla urbaine asymétrique contre laquelle la coalition internationale et le gouvernement irakien ont bien du mal à lutter.
Vers la partition de l’Irak ? (France-Irak actualités)
« A la disparition de l’Etat islamique, l’Irak devrait être divisé en trois Etats ». Tels sont les propos de Masrour Barzani, dirigeant du Conseil de Sécurité du Gouvernement Régional du Kurdistan (GRK) et fils du président Massoud Barzani qui précise que l’Etat islamique défait, cette division de l’Irak entre des entités bien distinctes chiite, sunnite et kurde devrait intervenir afin de prévenir les bains de sang confessionnels. « Le fédéralisme n’a pas fonctionné, et, donc, on doit s’orienter vers une confédération ou une séparation » a plaidé Barzani au cours d’un entretien avec l’Agence Reuters, le 22 juin, dans la capitale kurde d’Erbil.
Après sept années d’enquête, la commission Chilcot a remis un rapport très négatif sur la manière dont le gouvernement britannique a engagé le Royaume-Uni en Irak en 2003 aux côtés des États-Unis : renseignements défectueux, manipulation politique, impréparation militaire…
Dans une conférence de presse délivrée au moment de la remise de son rapport (12 volumes faisant chacun la taille d’un gros livre pour un total de 2,6 millions de mots), John Chilcot a résumé les principaux points de son enquête : « Nous avons conclu que le Royaume-Uni a choisi de se joindre à l’invasion de l’Irak, avant que toutes les options pacifiques pour un désarmement [de l’Irak] ne soient épuisées. L’action militaire à ce moment-là n’était pas un dernier ressort. »
Arabie saoudite : trois attentats frappent Médine, Qatif et Jeddah (AFP)
En début de soirée, lundi 4 juillet, une attaque s’est produite devant la Mosquée du prophète à Médine, très fréquentée par les fidèles en ces derniers jours du ramadan, le mois de jeûne sacré, selon la chaîne de télévision Al-Arabiya. « Quatre agents de sécurité ont été tués et cinq autres blessés dans cet attentat-suicide », a annoncé un porte-parole du ministère saoudien de l’Intérieur dans un communiqué.
Quasi-simultanément dans l’est du royaume, un attentat-suicide a été perpétré près d’une mosquée chiite dans la ville de Qatif, a ajouté le porte-parole, ajoutant que des restes humains appartenant à trois personnes avaient été découverts sur les lieux et qu’une enquête était en cours.
La vague d’attentats avait commencé jeudi à l’aube à Jeddah, où un kamikaze s’est fait exploser près d’une mosquée qui est située à proximité du consulat des États-Unis. « Deux agents de sécurité ont été légèrement blessés », a indiqué le ministère de l’Intérieur. « Aucun membre du personnel du consulat n’a été atteint », selon l’ambassade américaine à Riyad. Le général Mansour al-Turki, porte-parole du ministère, a indiqué dans un communiqué que le kamikaze était un Pakistanais de 30 ans, Abdallah Qalzar Khan, qui vivait depuis 12 ans à Jeddah où il travaillait comme chauffeur.
Turquie : Erdogan évoque la naturalisation des réfugiés syriens et provoque une polémique (Romandie)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé que le gouvernement travaillait sur un projet qui permettrait aux réfugiés syriens d’obtenir la nationalité turque, une démarche susceptible d’attiser les divisions internes en Turquie qui accueille 2,7 millions de Syriens. La Turquie ne les considère pas juridiquement comme des réfugiés mais comme des invités. 300.000 Irakiens qui ont fui l’avancée du groupe de l’Etat islamique (EI) en Irak, ont aussi été accueillis en Turquie.
Le gouvernement turc avait déjà accordé des permis de travail et de résidence à un groupe restreint de Syriens. Les déclarations de M. Erdogan ont suscité une polémique sur les réseaux sociaux et nombreux étaient ceux qui s’interrogeaient sur l’opportunité et la portée du projet.Le mot dièse #ülkemdeSuriyeliistemiyorum (#JeneveuxpasdeSyriensdansmonpays) est devenu une des tendances sur Twitter en Turquie, beaucoup dénonçant les projets du régime turc alors que d’autres déploraient une réaction exagérée, voire raciste.
Les Emirats arabes unis se retirent du Yémen (Intelligence Online)
S’estimant trahi par Riyad et lassé d’appuyer militairement un gouvernement qu’il n’approuve pas, Abou Dhabi a décidé, après de longues tractations à huis clos, de retirer ses troupes du Yémen
Les États-Unis maintiendront 8.400 soldats en Afghanistan au moins jusqu’en 2017 (Zone militaire)
Initialement, l’administration Obama avait prévu de ne laisser que 5.500 soldats jusqu’à la fin 2016. Par la suite, il était question de ne laisser qu’un contingent réduit en relation avec l’ambassade américaine à Kaboul. Seulement, la situation sécuritaire a changé la donne et bouleversé les plans de Washington, qui a dû consentir à revoir, à plusieurs reprises, le calendrier du retrait de ses troupes.
La décision de maintenir 8.400 militaires américains en Afghanistan fait suite à celle visant à assouplir les règles d’engagement de ces derniers, afin de mieux appuyer les forces afghanes, sans toutefois prendre directement part aux engagements terrestres.




