L’identité de Jack l’éventreur fait l’objet de toutes les spéculations et des dizaines de personnes ont été soupçonnées, dont des membres de la famille royale et des Premiers ministres. Mais pour Russell Edwards, un homme d’affaire anglais passionné par cette histoire, il n’y a plus de place pour le doute: le tueur serait Aaron Kosminski, un émigré juif venu de Pologne qui travaillait comme barbier, et déjà considéré comme l’un des principaux suspects.
Russell Edwards appuie sa thèse sur des prélèvements ADN effectués sur un châle provenant de la scène de crime de la quatrième victime du tueur, Catherine Eddowes, assassinée le 30 septembre 1888. Pour aller plus loin pour comprendre les différences entre ADN mitochondrial et ADN nucléaire, et pour savoir comment de l’ADN peut rester intact sur un châle pendant 128 ans, nous avons interviewé Emmanuel Pham Hoai, chef du département de biologie de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).
Reportage de Charlotte Méritan au Musée du Barreau de Paris avec Russell Edwards.
Invités
- Emmanuel Pierrat, avocat au barreau de Paris, écrivain et conservateur du Musée du Barreau de Paris. Il a signé la préface du livre de Russell Edwards Jack l’éventreur démasqué (Editions l’Archipel / paru le 13 janvier 2016)
- Stéphane Bourgoin, criminologue, écrivain, spécialiste des tueurs en série et auteur du Livre rouge de Jack l’Eventreur (paru en poche chez Points en 2014. Première édition en 1998 chez Grasset)
- Chef d’Escadron Emmanuel Pham Hoai, chef du département de biologie de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN)
Après avoir acquis lors d’une vente aux enchères le châle qui a été retrouvé près du cadavre de Catherine Eddowes, quatrième et avant-dernière victime de Jack l’éventreur, Russell Edwards se lance dans une extraordinaire enquête qui durera sept ans.
Il cherche d’abord à authentifier le châle et à découvrir les secrets qu’il pourrait receler. Après lui avoir fait subir nombre de tests par les meilleurs scientifiques du pays, le châle se révèle authentique. Mais, outre le sang de Catherine Eddowes, il contient aussi des traces de l’ADN du tueur !
C’est ce qui a permis à Russell Edwards d’enfin mettre un nom sur le mystérieux tueur de Whitechapel… Une découverte qui a stupéfié le monde à l’automne 2014. Plus de 120 ans après ses crimes légendaires, on connaît enfin l’identité de Jack l’éventreur.
https://www.youtube.com/watch?v=NTipczxFFZw
C’est une découverte qui innocente une centaine de suspects désignés depuis 126 ans comme étant « le véritable Jack l’Eventreur » et qui accuse un jeune coiffeur, immigrant juif polonais, Aaron Kosminski, mis hors de cause, faute de preuves, à l’époque par Scotland Yard !
Encore faudrait-il avoir la certitude que l’homme d’affaire Russel Edwards qui publie cette semaine les résultats de son enquête sur un châle retrouvé près d’une des victimes en 1888, ne s’est pas trompé ou ne nous a pas trompé !
Faire parler un ADN, sur une pièce à conviction qui est passée de mains en mains pendant 126 ans serait un véritable exploit ! Retrouver ensuite la lointaine descendante de ce jeune homme de 23 ans mort dans un asile psychiatrique, est encore un autre tour de force !
Invités :
– Michel Moatti est universitaire et journaliste. Il est l’auteur du livre Retour à Withechapel (HC édition – 2013) qui a connu un grand succès en librairie et a notamment été sélectionné pour les prix « Historia, Sang d’encre » et pour le prix du « Polar de Cognac ». Son dernier livre, Blackout baby, vient de paraître chez HC Editions.
– Marie Billon, correspondante RTL à Londres
– Frédéric Dupuch, directeur de l’Institut National de la Police Scientifique.
