Rendez-vous avec X – Le scandale UraMin

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Polar, thriller, scandale. Et même affaire d’Etat ! Tout y est dans ce dossier sulfureux qui porte un nom : Uramin. Uramin comme uranium et mine, Oui, une affaire où il est d’abord question du précieux minerai qui permet de faire tourner les centrales atomiques … Et une affaire aussi à 2 milliards et demi de dollars ! La somme payée par la société Areva, et donc par l’Etat, pour acquérir des mines-fantômes qui, semble-t-il, ne contiendraient pas ou peu de combustible nucléaire… Une somme énorme qui a mystérieusement disparu à l’issue de cette histoire abracadabrantesque, comme dirait un ancien président de la République française.

Monsieur X a donc décidé d’essayer d’y voir clair dans ce dossier où l’on retrouve les noms des plus hauts responsables de l’état, de quelques grands décideurs, à côté de ceux d’affairistes internationaux ou, pour parler plus vulgairement de margoulins…

Alors qui est à l’origine de ce qui apparaît être une gigantesque escroquerie ? Et pourquoi l’un des plus importants groupes industriels français s’est-il laissé ainsi flouer ? Monsieur X ouvre quelques portes. Au risque de s’attirer les foudres de certains hauts personnages !

Deux milliards et demi de dollars : le prix d’une coquille vide ! Et encore un autre milliard pour tenter d’exploiter en vain le contenu de cette coquille vide !

Uramin est une société cotée à la bourse de Toronto mais immatriculée dans un paradis fiscal, fondée en 2005 par deux boursicoteurs, qui ont investi chacun une somme dérisoire… Mais ils ont joué très habilement : sachant que le cours de l’uranium ne cessait de grimper et que les géants miniers étaient en permanence à la recherche de nouveaux gisements, ils se sont rendus propriétaires de trois concessions africaines encore inexploitées en Namibie, Centrafrique et Afrique du Sud… Puis, tout en associant à leur compagnie quelques personnalités respectables et une banque canadienne, ils ont produit des documents mirifiques vantant l’excellence de leurs acquisitions… Objectif : en se livrant à ce que Monsieur X a qualifié de gonflette boursière ils ont réussi à valoriser Uramin au-delà de toute espérance. En octobre 2006, elle est déjà estimée par ses fondateurs à quelques 500 millions de dollars.

En France, le groupe nucléaire public Areva est intéressé. Sa présidente, Anne Lauvergeon, veut accroître à tout prix sa production d’uranium dans un contexte de compétition acharnée entre tous les géants miniers. Elle est d’autant plus pressée que dans la perspective de l’élection présidentielle de 2007, elle sait que de puissants intérêts industriels guignent Areva et poussent à sa privatisation… Il lui faut donc se trouver en position de force pour résister à ces pressions.

Des négociations sont entamées avec Uramin. Au début janvier 2007, Areva achète un peu plus de 5 pour cent de ses actions. Conséquence : la valeur de la compagnie progresse dans des proportions inouïes… Elle coûtera donc encore plus cher si Areva veut l’acquérir en totalité… Pourquoi le groupe nucléaire a-t-il agi ainsi ? C’est l’une des questions troublantes que pose cette affaire. Mais ce n’est pas la dernière.

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